Quelques balises pour faire de la robotique éducative

robotics

Le DigComp* ou encore des organismes comme l’OCDE** mettent de plus en plus en avant les compétences du 21e siècle : la créativité, la pensée critique mais aussi la métacognition sont parmi ces savoirs et savoir-faire mais ne sont pas les seuls. Les robots sont des outils qui peuvent permettre le développement de ces compétences, mais pas que…

5c21
https://margaridaromero.me/2016/03/28/5c21-5-competences-cles-pour-le-21e-siecle/

Des robots en classe : pourquoi ? Pour quoi ?

La robotique regroupe des outils diversifiés qui ne vont pas mobiliser les mêmes savoirs et savoir-faire. Ceux adaptés aux plus jeunes vont être intéressants pour la latéralisation et la spatialisation mais le seront moins pour la programmation. 

En avançant dans les cycles, en primaire puis en secondaire, les compétences en pensée informatique et plus spécialement en programmation peuvent être exercées comme fin en soi. Mais le robot reste un outil et le programme devient un moyen pour des apprentissages diversifiés en mathématiques, sciences ou encore en arts.

Que ce soit pour les petits ou pour les plus grands, un robot peut devenir un outil pour d’autres apprentissages après un temps d’expérimentation. Vous trouverez souvent des exemples de classes en maternelle qui réalisent des histoires avec un robot qui va dans les lieux visités. Et bien d’autres choses… 

Quels robots pour qui ?

Nous vous proposons un tour d’horizon de plusieurs robots, sans exhaustivité possible et avec le parti pris de vous parler seulement de ce que nous connaissons.

  • En maternelle, 1ere et 2e primaire

Le robot Beebot / Bluebot permet une première approche, comme nous l’avons dit dans les explications plus haut. Plus complète que la Beebot, son homologue la Bluebot permet déjà de programmer avec une application ou une barre de programmation.

beebot-bluebot
https://recit.cssvdc.gouv.qc.ca/2016/11/05/bluebot-prescolaire/

Botley a aussi un aspect programmation plus poussé et permet d’autres modalités de fonctionnement assez riches.

Dans un autre style, les robots Ozobot peuvent offrir une première approche de la notion de programme. De même que les Lego WeDo qui donneront l’occasion aux enfants de monter leur propre création en plus de la programmer : un pas de plus dans la créativité !

  • En 3-4-5-6e primaire

L’acquisition de la lecture permet d’aller plus loin dans le processus des compétences de programmation et de réutilisation du robot en tant qu’outil. Vous pourrez utiliser Thymio, un robot polyvalent et résistant : il permet de programmer avec des pictogrammes de façon évolutive mais aussi avec un langage de type “bloc”  et même en langage textuel. 

Les robots Ozobot peuvent également accompagner les apprentissages pour les plus grands. De même, la gamme Lego Education avec Spike qui ouvre à toujours plus d’inventivité et qui, grâce à ses cours à destination des professeurs et des élèves, permet de découvrir des notions scientifiques de façon expérimentale. 

  • En secondaire

Les robots Thymio et Spike sont des outils tout aussi adaptés pour les élèves en secondaire pour différents apprentissages. De plus, Mobsya pour Thymio et Lego proposent l’un et l’autre des concours scientifiques et de robotique : R2T2 pour Thymio ou la FIRST Lego League. Il existe aussi CanSat qui vous défie d’envoyer une canette… dans l’espace, ou encore Robotix’s organisé par SparkOH!, et même pour les jeunes dès 8 ans !

lego spike
https://leis.technobel.be/spike-prime-votre-nouveau-compagnon-de-classe/

Nous rappelons qu’il existe de nombreux autres robots adaptés à différentes tranches d’âges et que chaque robot a ses avantages et inconvénients : prenez donc bien le temps de tester les machines qui vous intéressent avant de les choisir définitivement et d’expérimenter en classe avec vos élèves.

 

*DigComp, Digital Competence Framework (et sa version édu)

**OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Économiques

Céline Colas

Coordinatrice de l'asbl Kodo Wallonie